Parmi les objectifs stratégiques que s’est fixée la société, on trouve le développement de la carte de fidélité qui est aussi une carte de paiement. L’analyse de données fait ressortir des profils d’utilisateur sensibles aux arguments avancés dans le programme de fidélisation. En lançant cette carte de fidélité, à partir d’observations issues des datas, Starbucks se diversifie avec succès.
En tout, au premier trimestre 2017 aux Etats-Unis, 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard d’euros) dormaient en attendant de servir à acheter un latte, un muffin, ou une tasse XXL. Ce qui place le vendeur de cafés parmi les sociétés ayant une trésorerie des plus confortables.
Starbucks se classe par exemple loin devant certaines banques comme Green Dot et ses 560 millions de dollars de dépôts au premier trimestre, mais aussi Mercantile Bank (680 millions), ou encore California Republic Bancorp (1,01 milliard).
A noter que dans le haut du tableau, les grands établissements financiers sont sur une autre planète : Bank of America comptabilisait 427 milliards de dollars de dépôts ; suivi par JP Morgan et ses 383 milliards ; puis U.S. Bancorp avec 80 milliards.
La somme affichée reste impressionnante. D’abord parce que Starbucks ne vend pas des produits bancaires mais des cafés, et ensuite parce qu’elle a presque doublé par rapport à 2014 où elle s’élevait à 621 millions de dollars (545 millions d’euros).
Starbucks et la stratégie de la carte
Ces 1,2 milliard de dollars de dépôts peuvent s’expliquer par le fait que la carte de fidélité Starbucks rencontre un franc succès. Toujours aux Etats-Unis, les consommateurs la dégainent dans 41% des transactions. Ils sont d’ailleurs 12 millions à s’en servir activement. Mais au départ, bien souvent, cette carte de fidélité est en fait une carte cadeau.
« Starbucks a innové dans le développement des cartes cadeau. Ils sont même allés au-delà en faisant de la carte cadeau un moyen de paiement ».
Et dès qu’ils en ont une, les heureux bénéficiaires d’une carte cadeau sont encouragés à s’enregistrer « afin de protéger le solde et participer au programme de récompenses ». C’est ainsi qu’entre Noël 2014 et septembre 2015, Starbucks affirme que 5,1 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) ont été placés sur ces cartes. Et presque tout cet argent a été dépensé (entre 97 et 98%). Pour Starbucks, ce système de carte cadeau / fidélité représente en fait une ingénieuse trésorerie.
Taveng